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MICHEL NAHOUAN, VICE-PRÉSIDENT DE L’ONG BÉNIN CULTURE DÉVELOPPEMENT ET AMITIÉ PLAIDE POUR UNE JIM
Michel Nahouan, vice-président de l’Ong Bénin culture développement et amitié plaide pour une JIM plus inclusive
Natitingou, 11 Déc.2018 (ABP)- L’Ong Bénin culture développement et amitié (BCDA) en partenariat avec l’Association nationale des photographes d’arts du Bénin (APHAB), célèbre du 09 au 13 décembre à Natitingou, l’édition 2018 de la journée internationale de la montagne autour du thème: « Les montagnes sont importantes ». En plus de préciser les activités entrant dans le cadre de cette célébration, Michel Nahouan, membre de BCDA, dans un entretien exclusif accordé à l’Agence Bénin Presse (ABP), appelle à la protection des écosystèmes montagneux et au sort des peuples qui y vivent.
Une édition riche en activités
Dans cet entretien, Michel Nahouan a confié, qu’au-delàs de la prescription de l’organisation mondiale pour l’alimentation (FAO), qui n’a retenu que la journée du 11 décembre, pour célébrer mondialement la journée internationale de la montagne (JIM), l’édition 2018 de la JIM et qui est la deuxième au niveau national, s’étendra sur cinq jours. Ainsi pour la journée du 9 décembre, qui se veut d’ailleurs, selon lui, celle du lancement officiel des activités de cette édition, les populations de Natitingou ont eu droit à une exposition photos sur l’esplanade de la mairie de Natitingou, retraçant la vie, le paysage et la géographie du département de l’Atacora. « Avec l’apport de l’Association nationale des photographes d’arts du Bénin (APHAB), nous avons reçu des photographes de France et de la Tunisie, qui sont venus avec des photos des régions du Sahara et des régions montagneuses de la France », a-t-il précisé. En plus de l’excursion sur les réalités géographies et historiques de l’Atacora, a renseigné le vice-président, la journée du 10 a été aussi marquée par la formation des jeunes qui s’intéressent à la photographie et la projection d’un film documentaire offert gracieusement par le Laboratorio Art Contemporains et intitulé « De Kiskéya à Haïti : mais où sont passés nos arbres ». « Le 11 nous avons le volet intellectuel avec des communications, le 12 nous allons faire quelques excusions avec les travaux de secrétariats et le 13 nous allons clôturer », a confié Nahouan. A l’en croire, comparativement à celle de l’année passée, l’édition de cette année a connu une extension géographique, puisque co-organisée avec Bembéréké. « Nous sommes convaincus que l’édition 2019 va connaitre une couverture géographique encore plus large avec des activités beaucoup plus fournies », s’est-il convaincu. Toutefois, rassure Michel Nahouan, la préoccupation de la JIM restera la même, celle de la prise en compte du cadre de vie des populations des régions des montagnes avec la préservation de leur écosystème et également de leur vie au quotidien, afin qu’elles épanouissent dans cet environnement dans lequel elles sont appelés à vivre.
Une célébration pour appeler à la protection des écosystèmes montagneux et au sort des peuples qui y vivent
« La terre est occupée sur 22% de sa superficie par des montagnes c’est beaucoup. Un milliard de personnes aujourd’hui, vivent dans les régions de montagnes, 25% des espèces végétales et animales sont spécifiquement trouvables dans les régions des montagnes et les études disent que 70% d’eau douce de la terre prend sa source dans les régions des montagnes, c’est énorme », a démontré ce passionné des montagnes. Ces zones, a-t-il regretté, sont menacées par des catastrophes naturelles et les personnes qui habitent dans ces régions font partir des plus pauvres et des plus malnutries de la terre. Pour lui, ceux sont là de vrais problèmes qu’il faut attaquer de la racine. « Nous nous essayons et nous espérons que les autorités vont nous entendre et qu’ensemble nous allons prendre à bras le corps le sort de ces populations et tant entendu que c’est le sort de l’humanité qui est enjeu », a martelé ce membre de l’Ong Bénin culture développement et amitié, avant de faire remarquer que l’une des questions qui doit être primordiale dans les années à venir sera celle de l’eau. Se référant à un rapport publié en 2018 par un groupe d’experts internationaux sur les questions de changements climatiques, il a confié que 60% des espèces animales et végétales que la planète terre a connu sont aujourd’hui disparus du fait des activités anthropiques et il n’en reste que 40%. « Est-ce qu’on doit s’arrêter pour s’interroger, ou bien nous continuons de laisser, en prenant la responsabilité sur nous de refuser à ceux qui viendront après nous de connaitre et de bénéficier ce dont nous bénéficions aujourd’hui », s’est il interroger. « Qui peut dire, si dans 10 ans on connaîtra encore une seule perdrix ou on entendra une perdrix chanter dans ce Natitingou qui était pourtant un basin de perdrix, est-ce-que, ceux qui viendrons après nous, connaîtrons ce qu’on appelle un baobab ou un néné, je ne sais pas, mais il ne tient qu’à nous par notre attitude de le permettre ou de le refuser », estime Michel Nahouan.
Reconnaissance et appel
Dans une démarche de reconnaissances, le porteur de cette initiative de célébrer dorénavant la JIM au Bénin, a dit sa gratitude à la préfecture de l’Atacora, qui en plus de les accompagner, a pris à bras le corps ce sujet. Il a aussi dit un grand merci aux mairies de Natitingou et de Bembéréké qui, a-t-il reconnu, ce sont véritablement impliquées pour la réussite de cette édition.
« Pour les autres c’est un appel à s’intéresser à la question, nous suscitons le débat et nous souhaitons que toutes les couches, les autorités, les partenaires, les institutions spécialisées et les populations, tous ensemble que nous nous emparons de cette question et que nous essayons tous ensemble, d’y trouver de solution », a appelé Michel Nahouan. En saluant l’accompagnement de la presse depuis l’année passée dans cette entreprise, il a souhaité que cela devienne une question prioritaire dans l’approche communicationnelle au niveau des médias.